La rééducation des tendinopathies, notamment celle du tendon d’Achille, est un défi majeur pour les coureurs. Le protocole Stanish, basé sur des exercices excentriques progressifs, s’est imposé comme une méthode incontournable pour favoriser la guérison et renforcer les tendons.
Ce protocole méthodique repose sur trois piliers essentiels : l’étirement, la charge et la vitesse. En adaptant ces paramètres, il prépare progressivement le tendon à supporter de nouvelles contraintes, réduisant ainsi le risque de récidive.
Dans cet article, découvrez comment appliquer les étapes clés du protocole Stanish, optimiser la progression et évaluer les résultats. Une approche efficace pour permettre un retour à la course sans douleur et en toute confiance.
Faire de l’exercice

Dans le cadre du protocole Stanish, l’exercice repose sur des séries progressives d’efforts excentriques visant le tendon d’Achille. Ce type de contraction permet de stimuler la régénération des fibres tendineuses, tout en favorisant leur résistance face aux contraintes futures. Les mouvements consistent à étirer le tendon sous charge, ce qui améliore à la fois l’élasticité et la force structurelle.
Chaque séance doit intégrer une progression contrôlée de la vitesse et de la charge. Initialement, les exercices se réalisent lentement, permettant une prise en charge adéquate du tendon sans l’exposer à des tensions excessives. Toutefois, à mesure que le patient progresse et que les douleurs se réduisent, la vitesse d’exécution augmente graduellement. Cette adaptation vise à recréer les conditions réelles propres à des activités comme la course.
Un autre aspect clé est l’ajustement régulier de la** charge appliquée sur le tendon**. On débute souvent avec un appui bipodal pour garantir une répartition équilibrée des forces. Par la suite, la charge s’intensifie en incluant des appuis unilatéraux, puis en intégrant des poids supplémentaires. Ces progressions constantes permettent une montée en charge qui respecte la tolérance du patient tout en l’amenant vers un renforcement optimal.
Traitement par ondes de choc

Les ondes de choc radiales ou focales sont fréquemment utilisées dans le traitement des tendinopathies, notamment pour le tendon d’Achille. Cette approche non invasive repose sur la transmission d’ondes acoustiques à haute énergie dirigées vers la zone lésée, favorisant ainsi les processus biologiques de guérison. En stimulant l’augmentation de la circulation sanguine et en activant le métabolisme cellulaire, ces ondes contribuent à réduire l’inflammation chronique et à accélérer la réparation des fibres tendineuses endommagées.
Cette thérapie peut s’intégrer au protocole de Stanish dans les cas où la douleur devient un obstacle à l’exécution efficace des exercices excentriques. En agissant directement sur les points douloureux, elle agit comme un complément efficace pour diminuer les symptômes tout en facilitant une reprise progressive des mouvements. Les zones ciblées sont souvent celles présentant des calcifications ou un épaississement, où l’effet mécanique des ondes vise à améliorer la structure du tendon.
Bien que cette méthode ait prouvé son utilité dans de nombreux cas, son application dépend de la tolérance du patient. Une évaluation clinique préalable reste essentielle afin de déterminer l’intensité et la fréquence des séances. Lorsqu’elle est correctement intégrée, elle soutient les efforts de réhabilitation en renforçant les effets des exercices prescrits et en améliorant la résilience tendineuse.
Approches thérapeutiques : injections et semelles orthopédiques
Les thérapies par injections jouent un rôle complémentaire dans la prise en charge des tendinopathies, notamment celles du tendon d’Achille lorsqu’une inflammation persiste malgré les exercices de renforcement progressifs du protocole Stanish. Parmi les options, les injections de PRP (Plasma Riche en Plaquettes) sont fréquemment utilisées pour accélérer la réparation des tissus endommagés en stimulant la régénération cellulaire. Dans certains cas, des infiltrations de corticostéroïdes peuvent également être envisagées, bien qu’il soit recommandé de limiter leur emploi en raison des risques potentiels pour la structure tendineuse. Ces interventions, quoique efficaces, exigent une évaluation minutieuse par un professionnel de santé pour juger de leur pertinence et garantir un suivi optimal.
Les semelles orthopédiques apportent quant à elles un support mécanique indispensable pour réduire les contraintes sur le tendon d’Achille pendant la rééducation. En ajustant la posture et en corrigeant les déséquilibres biomécaniques, elles favorisent une redistribution homogène des charges, diminuant ainsi la douleur lors des activités quotidiennes et sportives. Ces dispositifs personnalisés, élaborés sur prescription, s’intègrent idéalement à une stratégie globale de traitement. Ils contribuent à protéger le tendon tout au long du processus de réhabilitation.
Progrès en matière de rééducation
L’évolution dans le cadre du protocole Stanish repose sur une augmentation progressive des paramètres qui sollicitent le tendon d’Achille, permettant ainsi une récupération fonctionnelle optimale. L’exécution des exercices débute à une vitesse lente, ce qui limite les tensions excessives sur les structures tendineuses. À mesure que la douleur s’atténue et que le tendon gagne en résilience, la vitesse des mouvements est augmentée progressivement. Ce processus favorise une adaptation physiologique, visant à préparer le tendon aux contraintes réelles rencontrées lors de la course à pied.
Un autre aspect essentiel de cette progression concerne l’ajustement des charges. Les premières séances s’effectuent avec un appui bipodal pour réduire la pression sur le tendon lésé. Par la suite, un appui unilatéral est intégré, suivi de l’application de charges additionnelles via un sac à dos. Cette gradation renforce non seulement les fibres musculaires, mais aussi les structures tendineuses, consolidant ainsi leur résistance face à des efforts plus intensifs.
Le retrait progressif d’éventuels dispositifs de soutien, comme des cales sous les talons, constitue également une étape critique. Ces aides initiales sont supprimées lorsque le tendon montre des signes de stabilité et de force accrues. Cette démarche encourage une mobilisation complète de l’articulation et du triceps, rétablissant la fonctionnalité du tendon tout en minimisant les risques de rechute.
Mot de la fin
Le protocole Stanish, axé sur des exercices excentriques et progressifs, s’inscrit comme une méthode reconnue pour la réhabilitation des tendinopathies du tendon d’Achille. En travaillant sur l’amélioration de la résistance tendineuse et la reconstruction des fibres, cette approche mise sur trois principes fondamentaux : l’étirement, la charge et la vitesse. Chaque étape vise à renforcer progressivement le tendon tout en limitant les risques de récidive, favorisant ainsi un retour durable aux activités physiques.
L’intégration des écoutes cliniques dans ce protocole est essentielle pour personnaliser les progressions et surveiller l’évolution de la douleur. Les ajustements incluent une augmentation mesurée de la vitesse d’exécution des mouvements et un passage progressif à des charges unilatérales puis additionnelles. Ces adaptations, associées à un suivi rigoureux, stimulent efficacement la récupération fonctionnelle sans provoquer de tensions excessives.
En tant qu’outil complémentaire, les thérapies telles que les ondes de choc offrent un soutien pertinent dans la gestion des symptômes invalidants. En augmentant la microcirculation et en réduisant l’inflammation chronique, elles s’avèrent particulièrement utiles lorsque la douleur limite les exercices excentriques. Associées à l’application méthodique du protocole, ces interventions visent à optimiser les résultats tout en minimisant l’impact des tendinopathies sur la qualité de vie.
Pour approfondir
Le protocole Stanish, axé sur des exercices excentriques progressifs, a démontré son efficacité dans le traitement des tendinopathies, en particulier pour le tendon d’Achille. Il repose sur une combinaison méthodique d’étirement, de vitesse d’exécution et de gestion des charges afin de favoriser la régénération tendineuse. Ces éléments, appliqués de manière rigoureuse, permettent d’améliorer l’élasticité et la résistance des fibres tendineuses, tout en limitant le risque de récidive.
Les résultats positifs observés chez les patients suivent une progression spécifique. La vitesse d’exécution joue un rôle crucial dans l’adaptation progressive du tendon aux sollicitations croissantes. Elle commence lentement pour laisser au tendon le temps de s’habituer, avant d’augmenter graduellement pour simuler les mouvements variés d’activités physiques comme la course. Cette augmentation contrôlée accompagne également le retrait progressif des appuis supplémentaires introduits en début de traitement pour soutenir le tendon.
La gestion des charges représente un autre pilier essentiel de ce protocole. Le travail débute avec des appuis bipodaux, puis évolue vers des mouvements unilatéraux avec une charge ajoutée, souvent sous forme d’un sac à dos. Ce processus vise à renforcer le tendon de façon ciblée, en s’assurant que chaque phase respecte les seuils de tolérance individuels, ce qui permet une rééducation plus sécurisée et efficace.
Sources
Le protocole Stanish offre une approche structurée et efficace pour traiter les tendinopathies du tendon d’Achille. En combinant des exercices excentriques progressifs avec des solutions complémentaires adaptées, il favorise une réhabilitation durable et minimise les risques de récidive. Une application rigoureuse et personnalisée de ce protocole, en tenant compte des besoins individuels, garantit des résultats optimaux et un retour à une activité sans douleur.
Questions fréquemment posées
Définition de la tendinopathie du tendon d’Achille
La tendinopathie du tendon d’Achille est une affection courante causée par une surutilisation ou des microtraumatismes répétés. Elle se manifeste par une douleur, une raideur et une inflammation à l’arrière de la cheville, souvent aggravées par l’activité physique.
Présentation du protocole Stanish
Le protocole Stanish est une méthode de rééducation basée sur des exercices excentriques progressifs. Il intègre l’étirement, la charge et la vitesse pour renforcer le tendon d’Achille, améliorer sa résistance et réduire le risque de récidive.
Avantages des exercices excentriques
Les exercices excentriques sollicitent les fibres du tendon sous étirement contrôlé, favorisant leur régénération et renforçant leur structure. Cette méthode réduit la douleur, améliore l’élasticité tendineuse et prépare à un retour progressif à l’activité.
L’importance de l’évolution dans le protocole Stanish
La progression est essentielle pour éviter les tensions excessives. Elle débute avec de faibles charges et une vitesse lente, puis s’intensifie graduellement, permettant au tendon de s’adapter progressivement aux sollicitations croissantes.
Intégration des ondes de choc dans le soin
Les ondes de choc, non invasives, augmentent la circulation sanguine et réduisent l’inflammation. Elles complètent le protocole Stanish en soulageant la douleur, permettant une exécution optimale des exercices.
Utilité des semelles orthopédiques
Oui, elles apportent un soutien mécanique essentiel, réduisent les charges sur le tendon d’Achille et corrigent les déséquilibres posturaux. Elles optimisent la rééducation et préviennent les récidives.
Efficacité des injections de PRP dans le traitement des tendinopathies
Les injections de PRP (Plasma Riche en Plaquettes) stimulent la réparation des tissus endommagés grâce à leurs propriétés régénératives. Elles peuvent accélérer la récupération en complément d’autres traitements.
Courir malgré une tendinopathie
Il est recommandé de réduire ou d’arrêter temporairement la course. La rééducation via des exercices progressifs, comme ceux du protocole Stanish, est cruciale avant de reprendre progressivement l’activité physique.
Temps de réhabilitation nécessaire avec le protocole Stanish
La durée varie selon la gravité de la tendinopathie et la progression individuelle. En général, il faut compter entre 6 à 12 semaines pour des résultats significatifs.
Quand voir un professionnel de la santé ?
Il est conseillé de consulter dès l’apparition des symptômes pour un diagnostic précis. Un professionnel pourra adapter le protocole Stanish et prescrire des thérapies complémentaires si nécessaire.