Faire des exercices de respiration profonde, développer un passe-temps ou un intérêt, parler et sortir prendre l’air sont quelques-unes des recommandations pour les personnes anxieuses et paniquées. Tous contribuent au bien-être, mais le sport a aussi des effets bénéfiques sur la panique et l’anxiété.
Il existe des mécanismes impliqués dans la relation entre l’exercice et l’anxiété, qui sont principalement psychologiques et biologiques.
Les bienfaits psychologiques du sport contre la panique et l’anxiété
On observe que l’exercice physique régule et améliore globalement l’humeur. Plusieurs études montrent qu’il facilite la gestion des émotions négatives, telles que la colère et la rage, et d’autre part, qu’il contribue à améliorer la qualité du sommeil. Elle augmente le sentiment de force, de sécurité et de contrôle sur soi-même et sur l’environnement. En ce sens, elle contribue à une meilleure perception du sentiment d’auto-efficacité.
La pratique hebdomadaire d’un sport peut optimiser l’estime de soi, puisque les changements dans le corps contribuent à améliorer l’image corporelle et à promouvoir le sentiment d’une plus grande maîtrise des compétences et des capacités physiques. Il est important de choisir des activités physiques agréables, afin qu’elles soient pratiquées régulièrement.
La prescription d’une activité physique aux patients souffrant d’un trouble panique présente plusieurs avantages. Non seulement en raison des vertus traditionnelles, mais aussi parce que des patients stratégiquement paniqués et si souvent auto-marginalisés sont contraints de quitter leur domicile et de respirer l’air frais lors d’activités sportives de plein air ou de socialiser dans des salles de sport.
Certaines études l’attestent en utilisant l’entraînement par des exercices d’aérobic comme facilitateur de thérapie dans les troubles de panique ou les effets des performances sportives dans des situations de pression et d’anxiété, ou encore les effets des performances sportives sur la vie émotionnelle !
L’idée est que le patient mobilise sa partie sociale et sorte de son isolement, active ses endorphines et puisse entrer en contact avec son corps de manière positive. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de faire de l’exercice physique 4 ou 5 fois par semaine à un rythme de marche de 10 minutes par km, tout en courant au rythme de la marche forcée.
Les experts de l’OMS indiquent également que toute activité physique, qu’elle soit modérée ou vigoureuse, est bénéfique. Alors, marcher, courir, danser, nager, faire du vélo ou des tâches ménagères, tout cela compte.
Les bienfaits sont nombreux comme les bienfaits cardiovasculaires, cardiorespiratoires, le renforcement et l’augmentation de la masse musculaire, l’élimination des graisses, le renforcement des articulations, au-delà des effets psychologiques tels que la relaxation, la production de pensées positives, la réduction des activités stressantes, la stimulation de la créativité, entre autres facteurs.
Les bienfaits biologiques du sport dans la panique et l’anxiété
En ce qui concerne les mécanismes biologiques, on peut dire que l’exercice physique améliore la régulation des systèmes cardiovasculaire et respiratoire, affectant le système nerveux autonome. Cette amélioration peut accroître la capacité de l’organisme à moduler la réaction aux exigences de l’environnement.
Il existe donc des recherches qui concluent que la pratique de l’exercice améliore le fonctionnement du système nerveux autonome. L’exercice physique stimule également le système immunitaire, car il facilite l’élimination des substances nocives de l’organisme et favorise la régénération de celui-ci. Il favorise également l’augmentation du nombre de lymphocytes – les globules blancs – ce qui réduit le risque de maladies.
D’autre part, la pratique du sport favorise à long terme une augmentation des niveaux de sérotonine (le neurotransmetteur du bien-être), qui intervient dans la réponse de l’organisme au stress. L’augmentation des taux de sérotonine au niveau du cerveau peut contribuer à améliorer l’humeur et à réduire l’anxiété.
En outre, l’exercice physique stimule naturellement la disponibilité de ce neurotransmetteur. Le sport est également impliqué dans la réduction des niveaux de cortisol, une hormone impliquée dans la réponse de l’organisme au stress, comme le montrent des études sur l’exercice d’endurance en combinaison avec une thérapie cognitive avec mesure du cortisol.
L’activité physique contribue à la stimulation de l’hypophyse qui agit dans la production d’endorphines. Ces morphines internes sont des hormones liées aux fonctions de neurotransmission, qui interviennent dans la régulation de la douleur et des sentiments de bien-être.
La stimulation naturelle de ce système par l’exercice physique peut provoquer une analgésie, qui implique moins de douleur et améliore l’humeur grâce à ses effets euphorisants et relaxants, ainsi que la modification de l’humeur vers la bonne humeur et la génération de pensées positives.
Pourquoi faire du sport contre l’anxiété et la panique ?
L’anxiété est l’un des troubles qui affligent le monde aujourd’hui. Le rythme hyperkinétique et le succès excessif qui nous est imposé font que la seule possibilité de le maintenir est de s’impliquer dans un syndrome anxieux qui est dangereux. C’est pourquoi nous devons rechercher des facteurs tampons sains.
La pratique régulière d’un exercice physique contribue à l’amélioration de l’état d’esprit et à l’augmentation de la sensation de bien-être. Il est donc recommandé aux personnes anxieuses de pratiquer des activités physiques.
La plupart des études sur la relation entre l’exercice physique et l’anxiété concluent que la pratique occasionnelle du sport peut réduire le niveau d’anxiété d’état, c’est-à-dire la réaction d’anxiété vécue dans une situation spécifique et limitée.
De plus, certaines études indiquent que l’exercice régulier peut réduire les niveaux d’anxiété générale liés aux facteurs biologiques et de personnalité, typiques des personnes prédisposées à être plus anxieuses, impressionnables, ayant tendance à surestimer les risques et à maintenir un niveau de vigilance élevé.
En ce qui concerne les crises de panique, de nombreuses personnes qui souffrent de ce trouble ont peur des symptômes physiques qui accompagnent une crise, qu’il s’agisse de tachycardie, d’hyperventilation, de transpiration, entre autres, et sont hypervigilantes quant à toute petite variation de leur rythme cardiaque, de leur transpiration, de leur respiration, etc. Pour ces raisons, certaines personnes atteintes de ce trouble évitent les activités qui impliquent un effort physique.
Cependant, des recherches ont montré que les patients souffrant de troubles de panique peuvent pratiquer des exercices physiques intenses avec un faible risque de crise de panique. En fait, il existe des études qui recommandent l’utilisation thérapeutique de l’activité physique comme complément aux traitements réguliers.